Gary Ajar . Christophe Malavoy seul en scène adapte au théâtre un texte de André Asséo . Scénographie de Francis Guerrier . Mise en lumière Maurice Giraud

  • Le Figaro.fr Théâtre

  • Confidences particulières
     

    A. H.
    28/12/2007 | Mise à jour : 12:07 |
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    «Gary/Ajar» d'André Asséo.

    Romain Gary revient. On ne l'ignorait pas, mais les tragédies qui avaient marqué la fin de sa vie avaient un peu éloigné l'écrivain. Curieusement, ce sont les gens de théâtre qui ont revivifié son œuvre. On n'oublie pas le regretté Thierry Fortineau et sa version magnifique de Gros -Câlin dans une mise en scène de Patrice Kerbrat. Cette saison, à Paris, c'est La Vie devant soi qui triomphe, avec Myriam Boyer et le jeune Aymen Saïdi dirigés par Didier Long. Romain Gary revient, ou plus exactement Émile Ajar… et ce sont ces deux noms que l'on retrouve avec Gary/Ajar, une pièce écrite sous forme de récit à la première personne par André Asséo, journaliste et historien du cinéma, qui fut l'intime de l'auteur de La Promesse de l'aube.

    Christophe Malavoy a adapté ce texte, le met en scène et l'interprète. Il est entouré d'une excellente équipe artistique, et le spectacle est très délicat, très soigné dans ses jeux de lumière et de vidéo. La scénographie de Francis Guerrier est immatérielle, projections, ombres et éclats, il suffit d'un fauteuil et d'une plume qui crisse sous nos yeux pour que l'on soit dans l'univers de l'inconsolable enfant de Vilnius, grâce à Maurice Giraud, Denis Chavassus, Fabien Rios.

    Christophe Malavoy est un interprète élégant, sensible. Dans les costumes de Pascale Bordet, il évoque à merveille Romain Gary. On apprend sur sa vie et ses angoisses. André Asséo est généreux. Il gomme ce qu'il pouvait y avoir d'un peu trop fier en Gary, d'un peu rugueux… Christophe Malavoy donne une belle présence à l'homme, à sa parole. Il devrait se laisser aller à plus d'émotion, ne pas craindre de quitter ce ton de récit un peu froid qu'il adopte naturellement, par pudeur. Il se tient un tout petit peu trop à distance de son «sujet» si l'on peut dire. Il faut que Malavoy l'emporte sur Gary et Ajar…

     

     Les critiques théâtre par Annie Chenieux du Journal du Dimanche

    Gary/Ajar * *
    Petit Montparnasse, 31 rue de la Gaîté, 14e. 01 43 22 83 04.


    Ce n'est pas à une simple évocation qu'invite Christophe Malavoy mais à une véritable interprétation. Ainsi, il trouve une autre voix et joue le personnage qu'était Romain Gary à travers le récit de sa vie (texte d'André Asséo). Sa mise en scène, aboutie, précise et soignée, retrace, par des effets de projections d'écriture et de photos, les différentes étapes du parcours de l'écrivain diplomate. De l'enfance auprès de la mère aimante à sa bouleversante découverte de Varsovie, de son séjour américain où il côtoie le monde du cinéma à sa dernière aventure littéraire, de la vie amoureuse de Gary au double Emile Ajar. A l'instar de celui dont il endosse le costume, Malavoy se révèle excellent en jeu de doubles: interprète et metteur en scène.
     

     dans le JDD Mardi 04 Décembre 2007

    Malavoy, la vie devant soi

    Par Delphine de MALHERBE
    Le Journal du Dimanche
     Seul, sur la scène du Petit Montparnasse, Christophe Malavoy porte beau et se démultiplie. Pour interpréter Romain Gary, écrivain brillant, connu comme un séducteur patenté, mais que l'on redécouvre en bourreau de travail, homme à la vision éclairée sur le monde, et avant tout, en amoureux pathologique. Dans une pièce, Gary/Ajar, en forme de dernier livre.

    "Je n'ai pas ses yeux bleus perçants." Non, mais la barbe de trois jours savamment entretenue. Et l'écharpe claire qui donne de la tenue et renforce le charisme, à condition que l'homme soit déjà doté d'une séduction naturelle. Sensible, Christophe Malavoy a raison d'user d'artifices pour camper le célèbre écrivain Romain Gary au Petit Montparnasse, seul en scène dans Gary/Ajar d'André Asséo. Un texte que l'acteur a aussi adapté pour "mâcher" la vie de son personnage à l'extrême. Car il ne s'agit pas ici de se contenter d'entrer dans la peau d'un être. Gary était multiple. Il collectionnait les pseudos et les casquettes. Il parlait de nombreuses langues et offrait de nombreux visages aux femmes qu'il côtoyait.

    Malavoy traite de cela: "Gary était marqué par sa mère. Elle lui disait: 'Tu seras ambassadeur, mon fils, et tu aimeras les plus jolies femmes.' Il en résulte un homme charismatique mais marqué. Charmeur, drôle, irritant. Un frondeur qui avait de la trempe. Et s'il collectionnait parfois les aventures, victime d'un appétit sexuel démesuré, il était avant tout un amoureux." Brisé par les destins des trois femmes qu'il a le plus aimées. Le plus célèbre étant celui de l'actrice Jean Seberg, suicidée, qui défendait la cause noire en envoyant de l'argent aux Black Panthers.

    Mise en scène riche de lumières

    Pour Malavoy, cette pièce est comme le livre ultime. "Gary/Ajar avait encore des choses à dire." Le texte dévoile le travailleur fou qui écrivait sept heures par jour avant de se changer en diplomate. "Il défendait son pays comme un avocat." Il écrivait en anglais. Se traduisait lui-même. A Hollywood, il côtoyait les plus grands. "Gary n'était pas un petit écrivain parisianiste. Comme Malraux ou Claudel, ses voyages l'ont mené à une réflexion plus haute. Il a traité d'écologie avant tout le monde. Il a été aussi l'un des premiers, comme Elie Wiesel, à mettre des mots sur la Shoah." Car Romain Gary s'estimait être "un juif qui ne se sentait pas juif. Un catholique non croyant". Qui revendiquait le christianisme comme la plus belle image de l'amour maternel, avec sa Vierge Marie et son enfantement miraculeux. Mais loin de l'homme sérieux qui, comme tout séducteur, bossait comme un damné pour surprendre son entourage, il était provocateur et drôle. "Il n'aimait pas le bon mot, mais le rire grinçant qui oblige un interlocuteur à se révéler."

    Dans une mise en scène riche de lumières très travaillées et d'images sur écrans, Malavoy donne à découvrir "un spectacle en 3D où chacun retrouve ses propres parts d'enfance et de séduction via le portrait d'un grand homme. Pas de clichés. Ne résumons pas Gary à son statut de célébrité. Ne le traitons pas davantage de misogyne. C'était un amoureux pathologique". Si Malavoy ne semble pas atteint du même mal, il avoue, comme l'écrivain, aimer écrire des lettres à sa mère et se sentir multiple. Mais, plus que tout, il adore l'éternel recommencement: "J'écris, je peins, je réalise, je joue pour goûter chaque fois cette sensation de renaissance." Et il touche au secret recherché à travers ce travail sur la vie de Gary: "On veut nous faire croire qu'il n'y a que les enfants qui ont besoin de tendresse, d'amour, d'attention et de délicatesse." Des choses qu'un séducteur n'oublie jamais de réclamer à l'âge adulte, parce qu'il en a viscéralement besoin.

     

    Christophe Malavoy joue "Gary/Ajar" au théâtre du Petit Montparnasse

     

    Dans l’écrin du Petit Montparnasse, Christophe Malavoy a installé un fauteuil de cuir confortable dont l’orientation, face au public, pourra se retourner jusqu’au mur de scène, en fonction de la rétro-projection du plus bel effet d’extraits de lettres ou textes de Romain Gary, par laquelle le spectateur pourra suivre l’écriture en train de se former dans la transparence du volume visuel.

     

    Ainsi, l’acteur se met en scène lui-même dans un dédale de lumières où celui-ci peut apparaître tel son propre démiurge, à l’instar du célèbre écrivain dont la préoccupation était de renaître sans cesse sous de nouvelles destinées.

     

    Sous les multiples facettes d’un prisme composé pour célébrer l’art dans sa diversification, cette mise en espace sophistiquée place le comédien en observateur attentif des métamorphoses qui se jouent entre le personnage incarné et son double.

     

    Ainsi, Romain Gary et son clone Emile Ajar vont-ils se confronter dans une schizophrénie littéraire, dont les perspectives créatrices apparaissent tout à la fois, infinies et redoutables. D’ailleurs elles finiront par avoir raison de l’auteur qui mit un terme vital aux affres de cette course effrénée, à 66 ans.

     

    D’un prix Goncourt à l’autre, de celui de 1956 au second en 1975, des Racines du ciel à La Vie devant soi, de Romain Gary à Emile Ajar, l’homme aura donc appris à se dédoubler, à vivre deux destins concomitants avec, à la clé, ce terrible secret qui le fit jubiler autant que l’angoisser.

     

    Il en viendra d’ailleurs à regretter de n’avoir pas osé mettre un terme à l’imposture, le jour même où lui fut décerné le second prix Goncourt ; ce qui lui aurait ainsi permis de triompher sur toute la distance en faisant un pied de nez historique à tous les jurys littéraires.

     

    Mais puisque ce remords de vanité poussée aux extrêmes a pu, en outre, se cumuler avec d’autres déceptions encore plus insurmontables, telles ses trois compagnes adorées, mais emportées successivement, parmi lesquelles l’actrice Jean Seberg, le désespoir semblait avoir épuisé toute la palette des affects qu’il lui fut possible de sublimer dans la création littéraire.

     

    C’est donc ainsi qu’André Asséo a voulu rendre hommage à son ami en imaginant les dispositions d’esprit avec lequel Romain Gary composa son livre posthume Vie et mort d’Emile Ajar.

    Affiche photo © Marianne Rosensthiel

    GARY / AJAR - ** Theothea.com - de André Asséo - mise en scène : Christophe Malavoy - avec Christophe Malavoy - Théâtre du Petit Montparnasse -

     

     

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    Gary / Ajar

    Théâtre critiques

    à partir du 28/11/2007

     
    La critique de Pariscope

    Christophe Malavoy campe Romain Gary dans «Gary/Ajar», un texte d'André Asséo qu'il a lui-même adapté. Romain Gary, homme fascinant, a su créer sa propre légende, multiplier les masques, utiliser de nombreux pseudonymes et réinventer une réalité-fiction. C'est cet homme, et son double, qu'incarne Christophe Malavoy, racontant sa jeunesse marquée par une mère adorée qui le voyait déjà ambassadeur entouré des plus jolies femmes. Homme à femmes, il en aima beaucoup, mais trois ont compté dans sa vie. Ilona son amour de jeunesse, Lesley Blanch, Anglaise et écrivain qu'il épousa, et Jean Seberg dont il tombe amoureux lorsqu'il était Consul à Los Angeles. Gary inventa aussi Emile Ajar, écrivain fictif personnifié par son petit cousin Paul Pavlowitch. Avec «La vie devant soi» signé Ajar, il obtint une seconde fois le prix Goncourt. Après cette ultime mystification, Romain Gary se suicida en 1980, laissant un court billet, «Je me suis bien amusé, au revoir et merci». Christophe Malavoy signe la mise en scène de la pièce, s'aidant de lumières habilement travaillées, de miroirs, de projections de photos superbes, et de belles pages d'écriture. Seul en scène le comédien a trouvé, le rythme, le ton et l'intelligence pour nous restituer la vie d'un homme hors du commun, écrivain caméléon, provocateur et séducteur aux mille visages.

    Arlette Frazier

     

    Une pièce qui revient sur la vie et l'œuvre de Romain Gary. Une belle pièce, à la hauteur du talent de l'écrivain et de l'homme qu'il était.
     
    marguerite
    marguerite
     
    Pendant près d'une heure quarante, Christophe Malavoy incarne Romain Gary, l'homme aux multiples visages, à la fois aviateur, diplomate, réalisateur et écrivain.


     

    L'histoire d'une vie


    Il revient sur son enfance dominée par la présence de sa mère, sur son engagement aux côtés de Charles de Gaulle pendant la seconde guerre mondiale, sur sa carrière de diplomate et son passage à Hollywood. Tous ces souvenirs, ces anecdotes, ces reflexions sur la vie ont nourri l'œuvre de l'écrivain qu'il était par-dessus tout.


     

    Invention d'un double


    Malavoy montre avec beaucoup de finesse la douleur de cet homme malmené par le milieu littéraire de l'époque, qui le considérait comme un auteur mineur. Citons, par exemple, Sollers qui, répondant à une question à son propos, répondit : "Moi, je ne m'intéresse qu'à la littérature."

    Gary n'aura alors de cesse de s'inventer un alter ego littéraire, un double... afin de pouvoir "re-naître" sans être marqué par un quelconque passé. Emile Ajar naîtra de cette volonté, mais le canular tournera vite au cauchemar.


     

    Un homme libre


    Ses derniers mots : "Je me suis bien amusé, au revoir et merci" reflètent bien la personnalité de cet homme. Romain Gary a failli perdre la vie d'innombrables fois, c'est pourtant lui qui choisira l'heure de sa mort... Ironie du sort, pourrait-on penser... Non, juste une révérence tirée à, comme il le disait lui-même "la connerie humaine".


     

    Une mise en scène et une adaptation réussie


    Christophe Malavoy signe une mise en scène d'une élégante sobriété : miroir, jeux de lumières, projections de photos. Dès les premiers mots, Malavoy est Gary, le mimétisme est confondant.
     

    Bliss in the City

    06 février 2008

    Gary/Ajar

     

    Gary_ajarPitch: Christophe Malavoy dans la peau de Romain Gary, nous raconte la vie de cet écrivain caméléon qui fut tour à tour aviateur, diplomate, cinéaste (...) et qui connut la grande époque d'Hollywood avec ses stars, Jean Seberg, Groucho Marx, Errol Flynn, Gary Cooper, Billy Wilder, John Ford ou encore John Huston... Il nous invite à redécouvrir avec les textes de Romain Gary, mais aussi en images, tout un monde habité de personnages inoubliables, drôles et émouvants. Il revient sur son enfance dominée par la présence de sa mère, sur son engagement aux côtés de Charles de Gaulle pendant la seconde guerre mondiale, sur sa carrière de diplomate et son passage à Hollywood. Tous ces souvenirs, ces anecdotes, ces reflexions sur la vie ont nourri l'œuvre de l'écrivain qu'il était par-dessus tout.

    Malavoy montre avec beaucoup de finesse la douleur de cet homme malmené par le milieu littéraire de l'époque, qui le considérait comme un auteur mineur. Gary n'aura alors de cesse de s'inventer un alter ego littéraire, un double... afin de pouvoir "re-naître" sans être marqué par un quelconque passé. Emile Ajar naîtra de cette volonté, mais le canular tournera vite au cauchemar.

    Allez au petit Montparnasse applaudir Malavoy dans Gary/Ajar: une très belle évocation de la vie de Romain Gary signée André Asséo. Tout y est: une mise en scène habile et sobre (miroir, jeux de lumières, projections de photos), un texte bien ficelé (avec des moments drôles et d'autres d'une indicible mélancolie) et un acteur au sommet de son art. Dès les premiers mots, Malavoy est Gary, le mimétisme est confondant...
    Quand le théâtre est de cette qualité là, j'en redemande!

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    Rue du Théâtre

    Mercredi 6 février 2008
    UNE COMPOSITION SCÉNIQUE RÉUSSIE

    Christophe Malavoy  incarne Romain Gary. Qui est Romain Gary ? le père d’Emile Ajar. Qui est Emile Ajar ? Un prix Nobel de littérature, un écrivain reconnu, admiré. Gary/Ajar ou le double je. Regretté Gary, brouilleur de pistes devant l’éternel, aujourd’hui, nous aurions tant besoin de tes mots !

    Christophe Malavoy nous raconte la vie de cet écrivain complexe, tour à tout aviateur, diplomate, cinéaste, surtout libre-penseur, « électron libre » qui se jouait des bienséances et autres rayonnages accommodants pour laisser éclater sa colère contre la bêtise humaine.

    Du texte d’André Asséo, un ancien ami de feu Gary qui a puisé dans ses souvenirs personnels et des extraits d’œuvres, la construction de ce récit fort documenté, Christophe Malavoy nous livre une mise en scène taillée au cordeau, graphiquement irréprochable, avec ses longues bandes de tulle sur lesquelles sont projetés les fantômes de l’existence de son héros, et qui génèrent un labyrinthe obscur dans lequel Gary/Ajar s’enfonce lentement . Le déroulé de l’œuvre par rétroprojection sur la matière fluide donne une impression visuelle du plus bel effet, comme une écriture en lévitation. Le fauteuil Club face ou dos au public, figure l’écrivain disparu, selon qu’il observe ou raconte son œuvre. Cette composition scénique intéressante sert la polarité du personnage et sa plongée progressive dans l’abîme.

    Christophe cisèle la vie de Romain en épisodes, entre sa mère, extravagante et aimante « l’amour maternel qui lui a fait une promesse que la vie ne nous rend jamais », Hollywood et sa kyrielle de stars de l’époque (Groucho Marx, Errol Flynn, Gary Cooper, John Ford, John Huston…), ses amours, son éminente carrière diplomatique et enfin la consécration de l’homme sous les traits d’Emile Ajar. Il traverse les paysages de cet homme malin, torturé qui jusqu’au bout de sa vie, se bat pour être libre, et qui, même dans la mort, choisit son destin. Écologiste avant l’heure, défenseur des opprimés, sans misérabilisme, ni philanthropie. Il se bat, sa vie durant, pour échapper aux étiquettes univoques. Malgré les mises au pilori, parfois saignantes, il poursuit son chemin. Cet incompris, tête de turc de certains critiques, ira même jusqu’à troquer son identité contre celle d’Ajar, facette bienheureuse.

    Une interprétation sage

    Seul bémol à ce spectacle de très bonne facture, l’interprétation trop lisse de Malavoy acteur dont la pudeur et la générosité envers son personnage empêche tout mimétisme confondant, et dessert un jeu qui pêche par manque d’engagement. Il livre un portrait de Romain Gary, pudique, sensible loin de l’homme tellurique et ténébreux qu’il donnait à voir. Mais, l’angle choisi tronque le propos et affadit la confession par endroits tandis que ce brouillage de pistes densifie le personnage par ailleurs.

    Quel plaisir de se balader parmi les turpitudes de ce héros d’une époque révolue, de croiser ses gourous, ses pourfendeurs, d’épouser sa silhouette élégante et entendre battre son cœur d’homme épris, en lutte permanente « contre le fascisme éhonté de la connerie humaine ». Gary, le licencieux échange son habit de misogyne, aux moult conquêtes contre  celui d’un amoureux dévoré par sa passion pour trois femmes dont Jean Seberg sera la plus illustre.

    Laissons nos appétences d’anecdotes croustillantes se délecter de ce mondain d’hier, qui évite les écueils du cynisme non constructif et volontairement méchant pour de véritables traits d’esprits . Si la fonction du spectacle de théâtre est de catalyser notre curiosité pour aller au-devant de soi, à la rencontre de l’écrivain, cette adaptation est une belle réussite, qui mérite tous les hommages car didactique, elle est, et du désir, elle crée ! « Au revoir, merci » messieurs Malavoy et Asséo pour cette heure de bonheur !

     
    Maïa ARNAULD (Paris)

     

     

     

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